La frénésie de Noël...

Noël.
Il y a quelque chose de mystérieux dans cette période...
Soif de calme et d'apaisement. J'imagine déjà le feu de cheminée. Accompagnés peut-être de quelques notes de guitare, ou pas. Un instant, rien qu'un instant, à graver dans notre livre du coeur.

Et pourtant, ici, la folie. La folie de faire...
De mon labo, j'ai déjà eu 3 repas de Noël en une petite semaine... C'est fou! C'est fou.
Et ce soir, c'était l'apéro de Noël, mais pour une fois, c'était plus personnel, convivial, amical. Y'avait même un feu de cheminée! C'est mieux quand même, y'a pas à dire...

Ca n'empêche. Je les compte les jours, pour retrouver les saveurs uniques de mon feu de cheminée.....

Parole d'arbre.

"Se délester des feuilles mortes et asséchées

Et alors, renaître, illuminé"

Paroles d'arbre.

Ou souhait de l'âme d'un cœur en peine.

Ton ombre

Le soleil au zénith ou en une nuit éclairée, elle apparaît.
Elle est avec toi, si proche.
Mais selon, elle sera derrière. Ou devant. Ou à côté.
Ton ombre...

Mais alors, c'est elle qui te suit?
ou c'est toi qui la suis? et où te mène-t-elle?
Ton ombre...

Alors, promis, quand j'aurai bobo, j'en ferai ma ritournelle...

"On grandit à force d'expérience
C'est p't-être ça qui donne un sens à l'existence
Mais quand on ne peut aller de l'avant
C'est qu'il faut alors s'arrêter au tournant
Pour comprendre d'où viennent les bobos
Et enfin pouvoir s'en délester le dos

Car on a tous au fond de nous
Des longs chemins de cailloux
Des pianos sur les épaules
Et des grosses larmes de saules
Des sentiers plus lumineux
Qui mènent aux matins heureux
Et cette force qui nous charrie
Et nous fait aimer la vie"
Les Cowboys Fringants, Bobo

Au moins, les cowboys fringants, je comprends!

Je découvre, ce soir, un bout, un petit bout du petit dernier des Cowboys.
Oh, que j'aime...
Ca me remplit, ca sonne tellement bien, ca sonne tellement vrai, là, dans le petit coeur....
Ces mots, cette poésie, qui décrit cette vie, notre vie, la vie. Juste la vie.
J'ai envie de danser. Danser la chanson. La faire vivre!

"Que l'on soit minus ou géant
Il faut être fort pour traverser le temps" Les Cowboys Fringants, Droit devant

Mais qu'est-ce qu'il dit dans ses chansons?

Dimanche culturel. Pour ça, ça vaut bien un petit tour dans l'autre capitale. Celle de la côte ouest. Allez, zou, direction Glasgow! On a eu de la chance, il pleuvait même pas! (oui, à Glasgow, il pleut bien plus qu'à Edimbourg...).
On a fait la fête à mes yeux, à la galerie d'art contemporain. Et puis, aux oreilles, aussi, le soir. Vous avez dit concert? Ok je viens. Cette fois, c'était Steve Earle. Un américain, du Texas. Il en avait bien l'allure, le bonhomme! La soixantaine, une p'tite barbe grisonnante, une bedaine qui en dit long sur l'amour de la bière, une chemise à carreaux de chasseur.... Un bonhomme, mine de rien.

Une présence. Sa guitare, sa voix. C'est tout. Juste ça pour emplir la salle de musique, avec un arrière-son de révolte, au goût engagé. J'étais là, au milieu de ces mots qui dansaient, virevoltaient tout autour, sans jamais se poser, qui changeaient de couleurs pour rester hors de ma portée. C'est dommage, j'avais comme une âme révolutionnaire ce soir...

Si j'étais un zozio goëland.

Et avant d'aller me coucher,

je laisserai ces mots:
"il faut accepter que le soleil ne puisse pas briller tous les jours. Et lorsque la tristesse tisse l'horizon, il faut se souvenir que c'est seulement quand les ténèbres nous entourent qu'on aperçoit les étoiles". extrait de Les frères Scott

Et j'aime tant les étoiles.

En fait...

En fait, j'ai dit "tiens, déjà décembre?" mais à la fois, dans mon petit coeur, y'a un petit battement qui me murmure: "ca y est, c'est décembre!".
Parce que pour moi, décembre, ça veut dire retour au pays.
Ca veut dire des sourires.
Ca veut dire regarder ce qui a changé, découvrir les nouveautés.
Ca veut dire aussi voir ce qui n'a pas changé, et aimer ça.
Ca veut dire le feu de cheminée, à la maison.
Ca veut dire le téléphone, qui, une fois n'est pas coutume, sonnera peut-être pour moi.
Ca veut dire profiter de chaque instant, comme une trésor que je n'aurai qu'une fois.

Alors, oui, en fait, je dirai plutôt: "cool, c'est décembre'....!
A bientôt donc....

Et c'est décembre alors?

Et je viens de me rendre compte en publiant le message qu'on est maintenant au mois de décembre.
Tiens, déjà?

Et la peur?

Aujourd'hui, je me disais que finalement, le sentiment de solitude était peut-être aussi le reflet de mes propres peurs. Peut-être que c'est le cas pour l'homme en général.
La peur est un drôle de sentiment.
Ce dont on a peur, c'est souvent ce dont on a aussi envie.
Je ne sais plus où je lisais ça, mais j'ai lu que si on faisait une liste des choses qui nous font le plus peur et les choses dont on a le plus envie, on s'apercevrait que les listes sont bien similaires.....

Oui, je crois que j'ai peur. Peur de ne pas réaliser ou de ne pas vivre mes plus profondes envies.
Mais lorsque la peur est trop grande, quand je la regarde trop, j'en oublie que je vis dans le présent.
Et puis, en cherchant sur internet, je suis tombée sur cette phrase:
"La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur." Baruch Spinoza

Vivre avec ses peurs, et espérer....

Je prends!